
Source : ATP
Ce vendredi 20 septembre débute – à Genève – la troisième édition de la Laver Cup, une compétition au grand spectacle, impulsée par Roger Federer et mettant aux prises l’Europe au reste du monde, à l’image de ce qui se fait au golf à travers la Ryder Cup, compétition historique mettant aux prises l’Europe aux Etats-Unis. Le Palexpo de Genève est prêt à rugir devant les exploits de Federer, Nadal et consorts ! 65000 personnes sont attendues sur les trois jours de compétition.
Des plateaux toujours somptueux !
Et c’est déjà la première réussite de la Laver Cup, offrir chaque année une affiche magnifique avec les meilleurs joueurs de la planète. En 2017 à Prague, la première réussite a été d’aligner dans une même équipe Roger Federer et Rafael Nadal. La présence de ces grands joueurs, jouant vraiment le jeu, donne déjà un prestige évident à la compétition.

Tableau : Wikipedia.
Une édition 2017 marquée par le double qui a réuni Roger Federer et Rafael Nadal, les deux hommes – avec Novak Djokovic – qui font vibrer notre sport depuis plus de 15 ans. Le moment fort de cette Laver Cup 2017, disputée dans la très belle O2 Arena de Prague et une victoire au terme d’un match très disputé contre la paire Sock/Querrey. Une occasion unique de les rassembler et un lancement en fanfare pour la Laver Cup, qui avait réjouit son fondateur, Roger Federer, qui ne cachait pas son plaisir en conférence de presse en fin de compétition : « Beaucoup de personnes se sont impliquées dans ce projet et je voudrais vraiment les remercier pour cela, notamment les personnes dans l’ombre qui y ont cru et qui ont joué un rôle prépondérant. Ce furent trois jours exceptionnels. » Une première édition qui avait répondu aux attentes, ne se contentant pas d’être une exhibition de gala, mais offrant un véritable challenge, notamment lors de la dernière journée marquée par la remontée de l’équipe reste du monde et la victoire 11-9 au super tie-break Roger Federer contre Nick Kyrgios dans le match décisif.
En 2018, changement de continent, direction le Nouveau Monde et Chicago, sans Rafael Nadal, mais avec Roger Federer et un certain Novak Djokovic. Une présence forte que celle du Serbe, le troisième homme fort du circuit qui faisait part avant la compétition de son plaisir de participer à la fête et tout en prenant du recul, analyse l’intérêt de participer à la Laver Cup : « J’ai hâte de passer du temps avec Roger Federer et avec tous les autres joueurs. Lors des tournois c’est différent, Chacun est avec son staff, c’est un sport individuel. La seule compétition que l’on dispute par équipe, historiquement, c’est la Coupe Davis. On partage quelques semaines avec les joueurs qui sont nos compatriotes, mais on ne se mélange pas trop avec nos plus grands rivaux, pour des raisons évidentes. La Laver Cup est une compétition qui nous unit tous. »

Tableau : Wikipédia
L’argent fait quand-même un peu le bonheur !
Sans tomber dans la critique de « l’argent qui corrompt », la Laver Cup s’appuie sur la présence des stars du circuit, payées à la hauteur de leur statut pour participer à la compétition, lors de l’édition 2017, le journal L’Equipe avançait la somme de 250 000€ de prize-money pour chaque joueur participant à la compétition. La Laver Cup s’appuie aussi sur un spectacle « son et lumière » de toute beauté, se disputant dans de grandes salles. C’est sans doute cela qui peut repousse certains passionnés de tennis, le manque d’authenticité qui peut paraître pour certains, entre compétition et exhibition, Roger Federer souhaite orienter la Laver Cup vers la première option, comme il le déclarait il y a deux ans au Figaro : « J’ai pensé depuis longtemps que l’on devait faire plus pour les légendes de notre sport. La Laver Cup, c’est le passé, le présent et le futur. Le but est de créer une épreuve qui va s’inscrire dans la durée avec des matchs de grande intensité. Je veux que cela devienne quelque chose de sérieux. » Une dépense d’argent conséquente pour créer une compétition authentique du tennis ? Pourquoi pas ! Pour les joueurs, la Laver Cup est aussi une consécration permettant de figurer dans une équipe – ou de les affronter – aux côtés notamment de Roger Federer, Rafael Nadal ou encore Novak Djokovic, une fierté pour d’excellents joueurs – mais dominés par les trois mastodontes – comme Kyle Edmund, David Goffin, Jack Sock, Denis Shapovalov, Stefanos Tsitsipas…
Une compétition qui ne retire pas grand-chose, un avantage certain pour l’Europe
Bien placée dans le calendrier, la Laver Cup se dispute pendant une semaine où deux ATP 250 figurent au programme du circuit, le Moselle Open et le Saint-Petersbourg Open, et avant les tournois de Chengdu et Zhuhai, là encore des ATP 250, des tournois que très peu de joueurs présents à Genève cette année pouvaient avoir dans leur agenda. La Laver Cup n’entre pas en concurrence avec la Coupe Davis – à l’inverse la l’ATP Cup – et permet aux joueurs présents de préparer la transition de fin d’année pour disputer les derniers tournois, en salle, notamment à Shanghaï et le Rolex Paris Masters, dans ce qui était appelé autrefois le Palais Omnisports de Paris-Bercy, désormais appelée AccorHotels Arena.
Une compétition qui bénéficie désormais du support de l’ATP, c’est-à-dire que la Laver Cup bénéficie d’un soutien matériel et humain de l’association, sans pour autant apporter de points au classement officiel, un soutien qui a évidemment réjoui Roger Federer : « À l’approche de la fin de ma carrière de joueur, il est merveilleux de savoir que la Laver Cup fera partie de la tournée à laquelle j’ai consacré plus de 20 ans de ma vie. Ce partenariat est un bel exemple de la manière dont la famille du tennis peut s’unir pour promouvoir et développer le sport que nous aimons tous. »
Mais le prestige de jouer trois jours parmi les plus grands compétiteurs de la planète tennis a des limites, à l’image de Felix Auger-Aliassime, qui a refusé la proposition de John McEnroe pour intégrer l’équipe rouge, c’est-à-dire celle du reste du monde, une décision qui a stupéfait Big Mac : « J’ai essayé de le faire entrer dans l’équipe, son équipe et son agent voulaient qu’il aille jouer à Chengdu. Je ne suis pas souvent à court de mots mais là je l’ai été. »

Photo : ATP.
L’Europe partira encore grande favorite pour remporter une troisième fois la Laver Cup tant l’écart est grand côté classements des joueurs entre les deux équipes. Fabio Fognini, le joueur le moins bien classé du côté des européens est 11e mondial, soit neuf rangs devant John Isner, le leader du reste du monde.
Laver Cup 2019, le programme et le mode d’emploi
Le plateau est de toute beauté et bien évidemment l’association éventuelle de Roger Federer et Rafael Nadal fait saliver les amoureux de tennis. Trois simples et un double tout les jours, une compétition qui compte trois journées de compétition, des matchs qui rapportent un point le vendredi, deux le samedi et trois points le dimanche, permettant des renversements de situation. Des matchs qui se jouent en deux sets gagnants, le troisième set étant un super tie-break, le premier à marquer 10 points l’emporte, deux points d’écart à partir de 9-9.

Le programme de ce vendredi 20 septembre :
- A partir de 13 heures : Dominic Thiem (Europe) – Denis Shapovalov (Monde)
- Fabio Fognini (Europe) – Jack Sock (Monde)
- Pas avant 19heures : Stefanos Tsitsipas (Europe) – Taylor Fritz (Monde)
- Roger Federer/Alexander Zverev (Europe) – Denis Shapovalov/Jack Sock (Monde)
Une Laver Cup 2019 à suivre sur BeInSports.

Photo : Laver Cup
Votre avis sur la Laver Cup
Vous pouvez toujours voter mais une très grande majorité d’entre vous – pour l’instant – est intéressée par la Laver Cup !
https://platform.twitter.com/widgets.jsLa #LaverCup débute ce vendredi à Genève, allez-vous suivre cette compétition organisée par Roger #Federer et diffusée sur @beinsports_FR ? Dites-nous les raisons de votre choix 🙏 #ATP #Genève #Tennis #Sondage #TennisExtra
— Le Journal du Tennis 🎾 (@journal_tennis) September 19, 2019
Catégories :ATP, Non classé, Rétrospectives
Votre commentaire