
Une réussite. Le Palais des Sports de Marseille accueille pour la 28e fois l’Open 13, un moment toujours attendu du début de saison et qui nous offre encore cette année un très beau plateau. Si l’on écarte Novak Djokovic, Rafael Nadal et encore Roger Federer, quasiment toujours absents dans les tournois ATP 250, on voit dans le tableau les noms de trois autres membres du top 10 mondial : Daniil Medvedev, Stefanos Tsitsipas et David Goffin, ce qui est assez rare dans les tournois de cette catégorie. L’Open 13 fait encore une fois très belle figure et le voir figurer dans la même catégorie que le tournoi de Pune – par exemple – pose question. De quoi réfléchir à une refonte du calendrier des tournois ATP.

Mais l’intérêt de cette édition 2020 de l’Open 13 ne se résume pas aux présences de ces trois joueurs. Le public de la cité phocéenne a la chance de voir en action cette semaine des pépites comme Jannik Sinner, Felix Auger-Aliassime et le récent vainqueur de l’Open d’Australie junior : Harold Mayot. On ajoute à cela les noms de Marin Cilic – vainqueur de l’US Open 2014 – Shapovalov, Hubert Hurkacz, Karen Khachanov et des Français comme Richard Gasquet, Benoit Paire, Pierre-Hugues Herbert et Gilles Simon, n’en jetez plus, l’édition 2020 de l’Open 13 est encore d’un très haut niveau…

Mais pour combien de temps encore ? Si le tournoi parvient à intéresser de grands joueurs et qu’il est sans aucun doute l’un des plus beaux ATP 250 du circuit, des difficultés se présentent devant le tournoi marseillais. Ancien joueur professionnel, Jean-François Caujolle dirige le tournoi depuis 1993, il confiait ces derniers jours – au journal La Provence – une première difficulté, celle du vieillissant Palais des Sports de Marseille : « Le Palais des Sports a plus de 30 ans désormais, au-delà de 25 ans, ce type de structures a besoin d’un lifting, voire d’une destruction. Aujourd’hui, dans le cadre de la Métropole, il y a une réflexion qui doit être menée pour avancer vers quelque chose. Le tournoi n’est pas qu’un événement sportif. Lorsqu’on parle d’attractivité du territoire, il faut un outil beaucoup plus adapté et performant.«
S’agrandir dans de nouvelles infrastructures ? L’Open 13 est à la croisée des chemins. Incontestable succès en tant qu’ATP 250, la question se pose aussi pour le tournoi de monter en catégorie et devenir un ATP 500, à cette question Jean-François Caujolle avait répondu par la négative en 2015, comme il le confiait en novembre à Tennis Magazine, préférant attirer les plus grands joueurs avec l’argent à sa disposition. L’avenir, Jean-François Caujolle le voyait avec optimisme : « Pour moi, l’Open 13 est désormais quelques chose de naturel. Le tournoi est là depuis 1993, c’est merveilleux, et il le sera peut-être toujours. » C’est tout ce qu’on lui souhaite…
Catégories :ATP
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